Le cavalier d’entraînement occupe une place centrale dans l’univers des courses hippiques. Acteur clé de la préparation des chevaux de course, il intervient au quotidien aux côtés de l’entraîneur pour assurer le travail monté, le suivi du cheval et la transmission d’informations essentielles à la performance.
Souvent méconnu du grand public, ce métier repose sur des compétences techniques, une grande capacité d’observation et une relation étroite avec le cheval.
Une journée rythmée par l’entraînement
La journée d’un cavalier d’entraînement commence tôt, généralement entre 5h et 6h du matin. Avant de se rendre sur la piste, il vérifie l’état général du cheval, observe son comportement et s’assure qu’il est apte à travailler.
La préparation inclut le pansage, le harnachement et l’équipement du cheval, avant de rejoindre les pistes d’entraînement. Chaque séance est réalisée selon les consignes définies par l’entraîneur, en tenant compte du programme, de l’âge et du niveau du cheval.
Un travail basé sur l’écoute et la précision
Contrairement aux idées reçues, le métier de cavalier d’entraînement repose davantage sur la finesse que sur la force. Il s’agit d’adapter le travail à chaque cheval, en respectant son rythme et ses réactions.
Le cavalier doit savoir :
- ajuster son action en fonction du comportement du cheval,
- maintenir une attitude calme et cohérente,
- favoriser une progression régulière sans sur-sollicitation.
Cette approche permet de préserver la condition physique du cheval tout en développant ses capacités sportives.
Un rôle essentiel auprès de l’entraîneur
Après chaque séance, le cavalier d’entraînement transmet ses observations à l’entraîneur. Il rend compte du déroulement du travail, de la qualité du galop, de la respiration du cheval ou de son niveau de décontraction.
Ces informations sont essentielles pour adapter l’entraînement, prévenir d’éventuelles difficultés physiques et assurer une préparation cohérente en vue des courses.
Observation et prévention au quotidien
Grâce à sa présence quotidienne, le cavalier d’entraînement est souvent le premier à repérer un changement chez le cheval : fatigue, raideur, comportement inhabituel. Cette vigilance permet d’anticiper certains risques et de préserver la santé du cheval sur le long terme.
Ce suivi régulier contribue directement à la durabilité de la carrière des chevaux de course.
Un métier exigeant et structurant
Être cavalier d’entraînement, c’est exercer un métier exigeant, avec des horaires matinaux et une forte implication physique. C’est aussi un poste formateur, qui permet d’acquérir une connaissance approfondie du cheval et du fonctionnement des écuries de courses.
Ce métier constitue souvent une étape clé dans un parcours professionnel au sein de la filière équine, notamment pour celles et ceux qui souhaitent évoluer vers d’autres fonctions du secteur.
Le saviez-vous ?
À Chantilly, l’un des principaux centres d’entraînement français, plus de 2 500 chevaux sont travaillés quotidiennement. Chaque matin, plusieurs centaines de cavaliers d’entraînement interviennent sur les pistes, contribuant au bon fonctionnement d’un écosystème structuré autour des courses hippiques.