EPI : protéger ses salariés, c’est obligatoire… et vital

Dans le secteur équin, les risques d’accidents sont réels et quotidiens. Le port
des équipements de protection individuelle (EPI) est donc essentiel.
Encore trop souvent négligé, il permet pourtant d’éviter le pire.

Qu’est-ce qu’un EPI ?

Un équipement de protection individuelle (EPI) est un outil destiné à protéger
la personne qui le porte contre un ou plusieurs risques professionnels. Il en
existe trois catégories :

Catégorie 1 : pour les risques mineurs (ex : frottements, pluie légère)
Catégorie 2 : pour les risques plus sérieux (ex : blessures, chocs)
Catégorie 3 : pour les dangers graves ou mortels (ex : chutes,
traumatismes crâniens)
Tous les EPI doivent porter le marquage CE, preuve que le fabricant respecte
les normes européennes. Ce marquage se trouve sur le produit, son
emballage ou sa notice. Il est essentiel de lire cette notice avant d’utiliser
l’équipement.
Les EPI doivent être fournis gratuitement par l’employeur et maintenus en
bon état. Ils ne sont pas considérés comme un avantage en nature.

Les EPI incontournables dans une écurie

Le casque
● Il doit être à la bonne taille
● Il faut toujours attacher la jugulaire
● Aucun élément ne doit être modifié
● En cas de choc ou de fissure : le casque est inutilisable
Le gilet de protection
Il en existe deux types :
● Les gilets rigides (obligatoires dans certaines disciplines)
● Les gilets airbag, efficaces uniquement une fois gonflés. Ils ne
protègent pas lors de manipulations à pied si l’airbag n’est pas
déclenché.
Les chaussures de sécurité
Ce sont des chaussures renforcées à l’avant ou au talon. Elles
protègent contre les chocs, écrasements ou blessures dues à un coup
de sabot.
Les gants et les lunettes
● Les gants protègent des frottements, coupures ou du froid
● Les lunettes peuvent être considérées comme des EPI lorsqu’elles
réduisent les risques de blessure (soleil, projection, etc.)

Obligations spécifiques aux courses hippiques

Selon la discipline, certaines protections sont obligatoires :
● Trot monté : casque et gilet de protection
● Galop : casque et gilet de niveau 3
● Débourrage et travail à pied : casque et gilet lors des phases
sensibles

Que risque-t-on en cas de non-respect ?

Pour le salarié :
Ne pas porter ses EPI, c’est prendre des risques pour sa santé — mais aussi
s’exposer à des sanctions disciplinaires, pouvant aller jusqu’au
licenciement pour faute grave, selon la gravité du manquement.
Pour l’employeur :
L’absence de mise à disposition ou d’entretien des EPI peut entraîner des
sanctions pénales : amendes, voire peines de prison si l’infraction met en
danger la vie d’autrui.